Le vide, le silence, l’attente : une anthropologie de l’absence

Actuellement, le monde traverse une crise sanitaire sans précédent. « Le grand confinement » nous renvoie au silence, à l’absence, au doute, à l’attente, à l’effacement. Le projet propose d’explorer cette expérience dans le cadre général d’une « anthropologie de l’effacement » :

1. Comment une crise vient-elle chasser l’autre ? Comment la pandémie vient-elle recouvrir la question migratoire ? Dans le sillage des travaux de Cyril Wolmark (2017) et sa « clinique de l’exil », la question des migrants du point de vue de ce qui ne se dit pas est envisagée (le déclassement, la nostalgie, la peur, la pandémie, l’expérience de la mort) ;
2. L’anthropologie de la musique a fait du silence un thème majeur de ses domaines d’intervention, pour l’opposer souvent au son. Mais peut-on réduire le silence à un comportement « antisocial » (Seremetakis 1997) qui contrasterait avec les formes d’expression vocale (« voicings », Weidman 2014) ?
3. Dans le sillage de Brandon LaBelle, nous questionnerons enfin le « silence » comme stratégie de résistance sociale et politique.

Cette Ecole d’été est ouverte à toutes les disciplines des sciences humaines et sociales : anthropologie, musicologie, histoire, géographie, sociologie, sciences politiques, psychologie, sans aucune exclusive. Elle est ouverte aux artistes et aux opérateurs culturels.

21.11. - 27.11.2021, Bayonne