Autonomie der Institutionen

La démocratie représentative se trouve placée devant un dilemme. D’une part, les élus majoritaires doivent avoir les moyens de conduire les politiques pour lesquelles ils ont été élus. D’autre part, la maîtrise même de ces ressources peut donner à cette majorité des moyens disproportionnés d’influence sur les orientations du débat public et à travers eux sur les choix électoraux ultérieurs.
La solution de ce dilemme a été traditionnellement recherchée non dans le retrait de l’Etat ou de l’intervention publique, comme l’aurait souhaité les néo-libéraux, mais dans la reconnaissance de l’autonomie des acteurs qui rentrent en transaction avec la majorité dans sa conduite des affaires publiques. Nous voudrions étudier ici dans quelle mesure les réorganisations actuelles des Etats ne conduisent pas à remettre en cause au nom de la performance les fondements même de cette autonomie institutionnelle.