Alain Beretz, professeur de pharmacologie, Université de Strasbourg, ancien chargé de mission Universités européennes auprès du Premier ministre

Cette rencontre a mis en évidence que le concept d’universités européennes a été construit sans bases règlementaires solides pour ce qui concerne la co-diplomation, et en particulier le doctorat. Grâce à l’experience acquise à l’UFA dans ce domaine, notre atelier a permis d’aboutir à quelques propositions concrètes qui pourraient contribuer à combler ce déficit.

Alain Beretz, professeur de pharmacologie, Université de Strasbourg, ancien chargé de mission Universités européennes auprès du Premier ministre

Cette rencontre a bien montré, selon moi, que la mise en œuvre de la procédure de cotutelles de thèse constitue une sorte de stage de formation continue car, pour ce faire, nous devons activer et approfondir nous-mêmes les compétences interculturelles que nous souhaitons transmettre à nos étudiant*es et nos doctorant*es.

Nicole Colin, professeure en études germaniques, Université Aix-Marseille

Les échanges ont été riches et constructifs. Je retiendrais les propositions de charte de bonne conduite pour les co-encadrants et le label pour valoriser les docteurs ayant soutenu une thèse en co-tutelle. Label qui serait à distinguer du label européen puisque les compétences acquises seraient différentes. De futurs échanges intéressants en perspective !

Myriam Comte, présidente de la commission Recherche et innovation, Conférence des Directeurs des Écoles Françaises d’Ingénieurs (CDEFI)

L’idée centrale de cette rencontre a été pour moi l’européanisation ascendante du déroulement des études, grâce à la mise en place d’offres de formation à des niveaux plus accessibles ! Cette idée correspond exactement à ce que j’aurais toujours souhaité avoir au début de mon parcours universitaire, au moment où tout étudiant désire intégrer plus de mobilité et d’apprentissage interculturel dans le déroulement de ses études, mais où le financement de séjours d’études de longue durée n’est souvent pas possible. Les initiatives en faveur d’un système modulaire de labels portent à croire que la formation interculturelle ne demeurera plus le privilège des élites.

La seconde idée que j’ai trouvée très importante concerne l’assurance-qualité et l’instauration de ce label en tant que véritable certificat qui apportera une plus-value à tout employeur. En effet, en dehors du monde universitaire, les compétences interculturelles ne sont toujours pas reconnues à leur juste valeur et sont donc beaucoup trop négligées. Sur ce point, je souhaiterais qu’en tant qu’ambassadeurs agissant entre différentes communautés linguistiques et culturelles, nous accédions bientôt à autant de reconnaissance que d’autres expert*es et consultant*es.

Éva Feig, doctorante du Collège doctoral franco-allemand entre Carlsruhe, Coblence-Landau, Strasbourg, Bâle et Chieti-Pescara

J’estime que l’idée de transposer l’expérience franco-allemande au niveau européen est importante et utile. Notamment eu égard aux universités européennes, il ne peut s’agir de soutenir uniquement les meilleures thèses, bien que ce type de soutien présente sans doute également un intérêt ; il s’agit bien plutôt que les formations doctorales puissent désormais bénéficier d’un échange entre pays européens, permettant d’instaurer durablement une vision plus large qui dépasse les simples frontières régionales et nationales. Pour ce faire, il faut créer des incitations pour les doctorant*es, au moyen par exemple de certificats plus largement reconnus. Nos débats l’ont très clairement démontré.

Stephan Jolie, vice-président, Johannes Gutenberg-Universität Mainz

Cet atelier d’experts a eu lieu juste au bon moment car l’initiative des universités européennes se trouve encore au tout début de ses travaux concernant l’encadrement conjoint des doctorants, et pourra donc ainsi bénéficier de l’expérience de l’UFA dans ce domaine.

Janosch Nieden, Directeur, Eucor – Le Campus européen

Cette manifestation aura constitué une étape importante dans le processus de mise en œuvre des cotutelles de thèse, pas seulement entre la France et l’Allemagne, mais aussi dans le contexte des universités européennes. Pour autant, de nombreux obstacles restent encore à surmonter.

Joern Pütz, Vice-président délégué aux relations franco-allemandes, Université de Strasbourg

Je retiens deux choses de cette journée : l’édition prochaine par l’UFA d’un vade-mecum à destination des Universités pour le soutien aux cotutelles, qui pourra servir aux doctorant*e*s, aux professeurs mais aussi aux services administratifs (école doctorale, bureau des thèses…). Et l’existence du label européen du doctorat qu’il peut être utile de valoriser.

Yoan Vilain, responsable par intérim pour l’international à la Humboldt-Universität zu Berlin

Le master « TübAix » m’a donné la possibilité d’utiliser et de perfectionner les capacités que j’ai obtenues lors de ma licence d’histoire et de français de manière logique et pratique. Grâce aux études binationales, j’ai réussi à approfondir mes connaissances des systèmes de recherche historique en Allemagne et en France, ce qui m’a permis, entre autres, d’obtenir une vue plus ample sur les différences culturelles des deux pays.

Après avoir terminé mes études, je suis en mesure de dire que grâce à mon cursus bilingue, j’ai développé un profil d’historien exceptionnel qui est très bien vu par les employeurs du cadre universitaire. Personnellement, je suis sûr que s’il fallait choisir une deuxième fois, je choisirais encore une fois le cursus intégré « TübAix ».

Johannes Senk
U Tübingen | U Aix-en-Provence("TübAix")
Histoire

Le séjour dans l’établissement partenaire français m’a permis d’approfondir mes compétences techniques de façon évidente et de les mettre facilement en pratique sur place, dans les ateliers mis à disposition des étudiants sur place. C’est un enrichissement indéniable puisque cela est impossible dans mon établissement d’origine, où plusieurs centaines d’étudiants sont inscrits dans mon cursus. Cet approfondissement académique et pratique a de plus été complété par un échange interculturel intensif avec mes camarades français. Cela a également été l’occasion d’apprendre à connaître la culture du travail à la française. Pour finir, j’aimerais ajouter que mon cursus de master binational a eu un impact positif lors de ma recherche de stage et m’a permis de me distinguer des autres étudiants. Grâce à cela, je poursuis actuellement mon séjour en France par un stage entre Paris et Francfort.

Vincent Jaenisch
Institut Polytechnique de Grenoble | KIT Karlsruhe
Génie Industriel
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